Nipponeries
Je n’ai jamais caché mon goût pour les belles choses. Plus encore que le design, j’aime les objets qui sont le fruit d’une histoire, d’une culture, et qui plus est ont une utilité.
Vous connaissez déjà mes zori, dans lesquelles la saison qui fraîchit m’a ordonné de rajouter des tabi. Elles ont maintenant des compagnes, histoire de les soulager de leur lourd fardeau – moi ! – qu’elles portent à longueur de journée (un des avantages du télétravail !). Je vous les présente :
Et comme la froidure ne mord pas que les extrémités, je me suis aventurée du côté des vestes matelassées, ou hanten (半纏, remarquez la complexité du deuxième caractère !) : la mienne est un vrai petit cocon de douceur portatif, un câlin fleuri même en hiver !
J’ai aussi craqué pour un carré de tissu tout simple, dans lequel on peut transporter plein d’objets, comme autrefois dans les balluchons. Au Japon, il s’appelle furoshiki – on y mettait ses affaires avant de se rendre au bain, et le mot signifiait à l’époque serviette – et j’en ai déjà 3, de tailles différentes, qui me permettent de trimballer des choses aussi diverses que du linge, des livres ou des CD, mon déjeuner (dans son bentou, qui se prononce bentoo)… Une alternative très élégante et très écolo au sac en plastique, et à laquelle on peut trouver de très nombreux usages.
Les deux grands anneaux ne sont pas des bracelets, mais des poignées pour créer un sac d’aspect plus « occidental ».
Dernières nipponeries avant de vous laisser, deux adorables neko brodés sur de petites serviettes en éponge. Pour la petite histoire, les Japonais n’ont quasiment pas de mouchoirs à proprement parler, et cela pour une raison très simple : ils ont tendance à ne pas se moucher. Ils préfèrent renifler- ne prenez pas cet air dégoûté : si vous avez déjà contemplé le contenu de votre kleenex en hiver, vous comprendrez que le reniflement, s’il n’est pas ragoûtant, a le mérite d’être peut-être plus hygiénique… Par contre, ils ont toujours avec eux de quoi s’essuyer, climat chaud et absence de serviettes et de sèche-mains dans les toilettes publiques oblige ; des petits carrés de papier jetables, donc, ou plus souvent d’éponge, les hankachi (de l’anglais handkerchief). Ceux des adultes sont généralement sobres, mais ceux destinés aux enfants sont mignons tout plein.
Voilà… J’espère ne pas vous avoir perdus en route, entre les mots japonais et le décalage culturel. Si c’est le cas, râlez un petit coup dans les commentaires, ça soulage ! Et si ça vous a plu, dites-le moi au même endroit : ça me fera vraiment plaisir !